Til Schweiger, Keinohrhasen (1h55), 10 décembre 2007
Til Schweiger, Zweiohrkücken (2h04), 1er décembre 2009

Attention, voici deux grands chefs d’œuvre du septième art allemand ! Non, je plaisante bien sûr. Mais si vous cherchez deux films divertissants à regarder comme on met la radio en fond sonore, vous avez fait bonne pioche. Si en plus, vous n’avez encore jamais vu de film avec Til Schweiger, c’est l’occasion (le beau gosse du cinéma allemand contemporain selon certain(e)s… à vous de vous faire votre avis !). Et puis si malgré tout vous cherchez encore une raison officielle pour vous consacrer à des activités hautement culturelles, n’oubliez pas de regarder le film en VO. Enfin ne vous justifiez pas auprès de n’importe qui : un germaniste vous démasquera rapidement !

J’ai découvert Keinohrhasen en septembre dernier, ce qui, à l’échelle de l’évolution de mon aisance en Allemand, remonte à la Préhistoire. À l’époque, la moindre activité et la moindre conversation, aussi banale soient-elles, faisaient tourner mes neurones à plein régime et je terminais la journée épuisée de baigner sans cesse dans l’Allemand. Quand il me restait un peu de cerveau disponible le soir venu, je me divertissais en regardant un bout de film. En Allemand pour prolonger le bain, avec les sous-titres en Allemand pour mieux flotter. Et seulement un bout, car le sommeil pointait le bout de son nez bien avant la fin du film. Keinohrhasen fait donc partie de ces films dont le visionnage m’a tenue en haleine pendant plusieurs jours. Vous l’aurez compris, pas pour son scénario, cousu de fil blanc, et encore moins pour son rythme, à la lenteur flegmatique si caractéristique des films allemands.
Je savais qu’il existait une suite à Keinohrhasen, mais voulant varier les plaisirs, je l’avais gardée pour plus tard. Puis oubliée jusqu’au mois dernier, où, pour meubler une folle soirée de découpage/coloriage/plastifiage cation, j’ai flairé que Zweiohrkücken serait de bonne compagnie. Il l’a été en effet, même au-delà de sa mission d’ameublement. J’ai fini par ranger les ciseaux, remettre les feutres dans leur trousse et débrancher la plastifieuse, mais je n’ai pas arrêté le film. Déjà parce que le sommeil était loin de venir. Et puis aussi parce que j’avoue que j’étais impatiente de savoir ce qui allait se passer dans la seconde moitié du film, je ne voulais pas attendre le lendemain. J’ai donc regardé la fin à plein temps, d’une traite et avec intérêt. Je me suis même fait la réflexion que les sous-titres gênaient le visionnage, alors je les ai retirés. Zweiohrkücken fait désormais partie de ces films dans lesquels je peux plonger sans ceinture de flottaison. Mieux encore, je crois que je l’ai davantage apprécié que le premier. Soit j’ai trouvé un film qui déroge à la règle selon laquelle la suite est nettement moins bonne que le premier film, soit mes goûts en matière de film se sont germanisés. Étant donné que le scénario de Zweiohrkücken est encore plus creux que celui de Keinohrhasen, je pencherais plutôt pour la seconde raison.

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