Lors d’une Nachhilfe, j’épelais un mot à mon élève alors qu’il écrivait un texte. Une lettre demeurait totalement mystérieuse, malgré le fait que je la lui avais répétée maintes et maintes fois. J’ai fini par la lui écrire, et d’un coup, tout s’est éclairé pour lui. En fait, on parlait de la même lettre, mais on ne la désignait pas de la même manière. La lettre ? « ä » . Je n’ai cessé de prononcer : « a Umlaut » (« a tréma »), comme mes différents professeurs d’Allemand me l’ont appris ; il aurait suffi que je dise « ä » (à prononcer : « ê »), comme le disent apparemment les Allemands. En tout cas, le « Umlaut », pourtant parmi les premiers mots de mon bagage linguistique allemand, ne faisait pas partie du vocabulaire de mon élève.
J’ai tout de même expliqué à ce dernier que le tréma se disait Umlaut en Allemand. Et j’ai pensé intérieurement que ça n’était pas pour rien qu’il avait besoin de cours particuliers.

Quelques jours plus tard, je raconte cette anecdote à mes coloc’s. Le premier a éclaté de rire, le second n’a même pas compris ce qu’il y avait de drôle. Parce qu’il était comme mon élève : il ne savait pas ce qu’étaient des Umlaute. Il a fallu que je lui explique davantage pour qu’il finisse par s’exclamer : « Ach so! Diese kleinen Pünktchen! » (« Ah d’accord ! Ces petits (petits) points ! »).
Mes coloc’s m’ont ainsi confirmé que, vraiment, « a Umlaut » ne se disait pas du tout, et qu’on prononçait tout simplement la lettre. Idem pour ses copains « ö » et « ü » . À ce stade de l’explication, j’avais quand même compris la logique. Mais j’ai tout de même remercié pour les explications. Finalement, moi aussi j’ai parfois besoin de cours particuliers.

Share: