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Mon séjour à Munich tombant pile poil pour la fin de l’Oktoberfest, il n’aurait pas été complet si je ne m’y étais pas rendue ! Mais, au fait, qu’est-ce que l’Oktoberfest ? Littéralement, il s’agit de la « fête d’octobre », plus connue sous la très approximative traduction de « fête de la bière ». En réalité, c’est bien plus qu’un simple rendez-vous automnal pour boire de la bière – les Allemands n’attendent pas l’Oktoberfest pour cela ! Il s’agit de la plus grande fête du monde, et, au-delà de la consommation de bière, c’est une véritable fête foraine éphémère dont les attractions feraient pâlir les plus grands parcs d’attraction. On peut donc se rendre à l’Oktoberfest sans boire une goutte de bière et profiter tout autant de la fête – ce que nous avons d’ailleurs fait, puisque mes deux acolytes de visite n’étaient pas du tout portées sur l’alcool.

On peut bien évidemment se rendre à l’Oktoberfest pour consommer de la bière. Dans ce cas, on n’a que l’embarras du choix : chaque marque de bière a sa propre tente. Par « tente », n’imaginez pas un petit stand… mais plutôt un véritable chapiteau où se trouvent des centaines de tables et bancs, une scène centrale avec un groupe de musiciens et de chanteurs, une cuisine aux dimensions démesurées, des toilettes et une boutique. Si faire son choix est déjà difficile, le plus compliqué reste à venir : obtenir une table dans l’une des tentes. L’Oktoberfest a la réputation d’appartenir aux lèves-tôt, et cela est plutôt vrai : dès le milieu de matinée, les tentes sont pleines, ou si elles ne le sont pas, c’est que des tables sont réservées. Car oui, obtenir sa place dans l’une des tentes se monnaie mérite. Vient ensuite le moment de manger (et ce, à toute heure) et de boire bien sûr ! Mais, attention, quand on parle de boire de la bière, on fait pas les choses à moitié : ne commandez pas de demi au serveur, il risquerait déjà de ne pas vous comprendre, et surtout, de vous prendre pour un fou ! Ici, la bière est servie dans un Maßkrug, plus communément appelé Maß, du nom de la vieille unité désignant 1,069 litre. Vous l’aurez compris, il n’est pas possible de commander en-deça du litre de bière. Petit aparté pour les germanistes : malgré la présence du « ß« , le « a » se prononce court. La nourriture est quant à elle également démesurée ; le défilé des plateaux de la cuisine aux tables, portés par les serveurs au-dessus de leurs têtes, est un véritable spectacle en soi.

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Plateau d’un mètre de long !

On peut aussi se rendre à l’Oktoberfest en fin de journée la semaine entre collègues, ce qui est une tradition un peu incontournable pour les Munichois. Et bien sûr, le dress code de la fête est à suivre ! Les messieurs revêtent une Lederhose, et les dames portent un Dirndl. Cette dernière tenue s’est progressivement modernisée, au plus grand désespoir des traditionalistes : longueur raccourcie, tissus de piètre qualité, et absence de tissu à la taille (à l’origine, une femme gardait son Dirndl toute sa vie, d’où la présence de tissu supplémentaire pour pouvoir agrandir le Dirndl au gré de ses prises de poids). En revanche, un élément demeure depuis le début : le noeud noué à la taille, qui n’a pas une fonction décorative. Il donne en effet quelques renseignements sur la femme qui le porte :

  • un noeud noué à gauche pour la femme (et donc à droite pour qui regarde) = célibataire
  • un noeud noué à droite pour la femme (et donc à droite pour qui regarde) = mariée
  • un noeud noué à l’arrière = veuve… ou serveuse (les serveuses en effet, pour des raisons pratiques, nouent leurs noeuds à l’arrière)
  • un noeud noué à l’avant, au milieu = vierge. D’autres variantes modernes admettent qu’un tel noeud signifie désormais que la situation amoureuse de la demoiselle est compliquée.

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Enfin, pour les suites d’Oktoberfest difficiles, Ernest vous attend à la pharmacie avec de l’aspirine !

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