Cet article est dédié à l’autre G., absent ce week-end, mais présent par nos pensées 🙂
Le week-end dernier, direction Vienne pour 76,5 heures de folie ! Un petit séjour optimisé de la première à la dernière minute, grâce à mon hôte Viennois d’adoption pour un semestre d’Erasmus : Guirec. Voici le récit détaillé de notre week-end dans la capitale autrichienne – digne des plus grands opéras viennois !
Ouverture : Vienne la nocturne
Avec un ICE (l’équivalent du TGV) bi-national, une même langue tout au long du trajet, et un noir extérieur presque sur-réaliste pendant tout le voyage, sauf aux gares intermédiaires (la nuit tombe tôt !), le changement de frontière passe presque inaperçu, si ce n’est que deux contrôleurs (l’un Allemand, puis l’autre Autrichien) se succèdent pendant le voyage.
Arrivée à Wien Hauptbahnhof (la gare principale de Vienne), un jeu de piste m’attend : retrouver Guirec à Stefansplatz ; ce dernier m’attend devant le célèbre Stefansdom (la fameuse cathédrale Saint-Étienne). Heureusement, en parfait animateur, mon hôte m’a donné tous les indices nécessaires ! Une carte de métro en poche pour le week-end et deux stations de U-Bahn (métro) plus tard, me voici au lieu de rendez-vous ! Après un furtif tour nocturne de la cathédrale (j’aurai tout le temps de l’admirer par la suite), nous voici à nouveau dans le U-Bahn, direction Gasometer (littéralement : gazomètres, car les bâtiments étaient à l’origine de véritables gazomètres), lieu de la résidence étudiante de Guirec.
Acte I : Vienne la magnifique
L’acte I raconté par Guirec : c’est ici !
Un temps nuageux s’annonce ce matin au réveil ; la visite initialement envisagée aujourd’hui à Schönbrunn risque de se transformer en « Schöne brume ».
Je me rends tout d’abord à la Technische Universität Wien (plus communément appelée TU Wien) pour admirer les lieux de jour, et laisse Guirec suivre son cours. Pendant ce temps, je me rends chez Beethoven, puis chez Mozart. Les deux compositeurs ne sont certes pas Viennois, mais je ne pouvais pas me rendre à Vienne sans leur rendre visite, d’autant que les lieux transformés en musées sont les endroits où ils ont réellement vécu (article à venir bien évidemment !). Pour achever cette matinée placée sous le thème de la musique, ce n’est pas sans émotion que je suis tombée au hasard de mes détours autour de la Stefansplatz sur cette plaque, matérialisant le lieu de composition par Joseph Haydn, compositeur autrichien, de l’hymne national… allemand.
Après une matinée musique, place à une après-midi visites ! Je retrouve Guirec à l’entrée de l’Opéra en pleine conversation avec un de ces nombreux personnages à capes vendant entre l’Opéra et la Stefansplatz des billets de concert. Nous voilà ensuite partis pour une petite excursion au coeur de Vienne, en passant bien évidemment par la majestueuse (et impériale d’ailleurs) Hofburg. Cette halte est l’occasion de prendre des selfies ridicules d’apprendre grâce au Routard une petite anecdote au sujet de l’archiduc Otto von Habsburg, qui aurait répondu au sujet d’un match de foot Autriche-Hongrie pour lequel on lui demandait un pronostic : « Contre qui ? ». Le Routard 1 – 0 Lonely Planet, match à suivre.
Nous découvrons avec joie en arrivant devant la Rathaus (mairie) qu’un marché de Noël vient d’ouvrir, et ça tombe bien, il est l’heure de prendre un « petit » goûter : un délicieux beignet à la vanille (taille XL) et une part de gâteau à la noisette (« petite » taille… mais bien consistant !). Guirec retrouve également avec joie un stand breton.
Direction ensuite le Naturhistorisches Museum (Museum d’Histoire naturelle), pour une visite dans le temps, des êtres vivants pré-pré-historiques aux inventions à l’orée du futur. Le bâtiment en lui-même est somptueux, et je finis par admettre que Vienne n’a que des beaux bâtiments… d’une propreté incroyable qui plus est : jamais ailleurs je n’ai vu un blanc aussi frais sur des façades d’immeubles, et la moindre rue est toujours présentable.
Après cette pause au chaud, nous voici de nouveau dehors pour une visite du Naschmarkt, une véritable visite pour la vue, l’odorat et le goût. Ce marché regorge de mets provenant de pays plus à l’est et plus au sud que l’Autriche ; cela se voit d’ailleurs dans l’approche des commerçants, plus… méditerranéenne que ce à quoi les Germaniques m’ont habituée depuis quelques mois. Inutile de préciser que cette promenade est l’occasion de déguster des produits du marché, notamment de délicieux falafels.
Changement total d’atmosphère, puisqu’une consultation chez Freud nous attend ! L’entrée au musée est assez amusante puisque l’on a véritablement l’impression de se rendre à une consultation : on sonne en bas de l’immeuble pour ouvrir la porte, on gravit les marches, puis arrivés à l’étage, on doit encore sonner pour pénétrer dans le cabinet. Mais finalement, c’était le plus drôle dans la visite ! L’appartement n’a d’intérêt que le fait de penser que Freud y a réellement vécu, autrement, rien de bien palpitant pendant la visite. Et ce n’est pas que je n’ai rien suivi : l’audio-guide était en Français. Quant à l’exposition temporaire, je n’en ai pas saisi tout l’intérêt… mais peut-être tomberez-vous mieux lors de votre visite ; selon Lonely Planet, certaines valent le coup… ou le coût, en l’occurrence ! (10€ la visite tarif plein). Lonely Planet dresse un portrait mitigé de ce musée, avouant qu’il ne valait la peine que si l’exposition était intéressante ; Le Routard quant à lui le hisse dans les incontournables de Vienne… Pour le coup, le point revient à Lonely Planet ! Le Routard 1 – 1 Lonely Planet, match nul, revanche demain !
Pour terminer l’après-midi en beauté (car, malgré la nuit noire, il est encore assez tôt), Guirec me fait découvrir le Loft, le bar-restaurant sur le toit du Sofitel. L’endroit est tout simplement merveilleux, et avec la nuit déjà tombée, la vue est encore plus qu’impressionnante, mettant en lumière les plus beaux monuments de Vienne. Nous profitons de cette pause pour déguster un délicieux lait chaud aux saveurs originales.
Après un petit retour aux Gasometer, dont un petit détour au Gasobar (le bar de la résidence étudiante, qui a une carte aux tarifs imbattables), sur fond d’ambiance Erasmus (toutes les nationalités se côtoient, et on entend parler principalement Anglais), nous voici à nouveau partis pour l’université, mais cette fois-ci, pas de cours : il y a une soirée dans les locaux de l’université. Cette soirée étudiante – une première pour moi – est également l’occasion de découvrir la faculté de nuit, et me rappelle quelque peu le gala d’un de mes anciens lycées, qui se déroulait lui aussi dans les locaux du bâtiment. J’imagine alors que pour les étudiants qui se rendent tous les jours à la TU, passer une soirée dans les locaux dans lesquels on étudie doit être amusant.
Acte II : Vienne la majestueuse
L’acte II raconté par Guirec : c’est ici !
Malgré le coucher tardif (ou plutôt, très matinal), nous nous réveillons tôt, car le château de Schönbrunn nous attend ! Si la brume semble s’accrocher comme hier, la neige s’invite également dans notre visite, lui conférant ainsi une dimension encore plus féérique. La visite nous plonge au coeur de ce « petit » pavillon, somptueux tant au niveau des lieux que par l’Histoire dans laquelle il s’inscrit. L’audio-guide permet de s’instruire sur les occupants de Schönbrunn au fur et à mesure que nous découvrons quelques pièces du château (seules 40 pièces – sur le millier existant à l’origine – sont ouvertes à la visite). Je dois reconnaître que la visite m’a permis de changer d’avis sur l’Impératrice Elisabeth d’Autriche, alias « Sissi l’Impératrice », que je connaissais finalement très mal. Si la visite s’attarde sur sa longue chevelure légendaire et les heures que la souveraine consacrait à l’entretenir au détour de salles montrant peignes, miroir et autres accessoires de beauté, elle en dresse également un portrait que je connaissais moins. J’y ai ainsi découvert une femme totalement émancipée de ses obligations à la cour impériale d’Autriche et de son époux, qui n’hésite pas à partir en voyage seule. On est donc loin de l’image mièvre que les dessins animés pour enfants renvoient de l’Impératrice !
Dernière anecdote sur l’intérieur de Schönbrunn : il est interdit d’y jouer à Pokemon GO ! Il paraîtrait que le panneau aurait été placé à l’entrée du château par François-Joseph Ier d’Autriche, excellent dresseur qui voulait garder tous les Pokemon dans la famille royale autrichienne. Cependant, aujourd’hui, certains experts contestent cette version… à vous de vous faire votre propre idée 😉
Après la visite d’intérieur, il est temps de découvrir l’extérieur de Schönbrunn ! Nous montons tout en haut de la colline pour admirer le château d’un peu plus haut. Malgré le brouillard, la vue demeure magnifique, et offre également un beau panorama de Vienne. Avant de quitter le château, nous nous rendons au Apfelstrudel show, mais les horaires de visite ne coïncident pas avec la suite de notre programme, nous passons donc notre tour pour découvrir les secrets de fabrication de cette délicieuse pâtisserie !
Direction le Naschmarkt, avec en tête de déguster un véritable repas autrichien. Malheureusement, Le Routard a failli dans sa mission : deux restaurants fermés (dont l’un avait l’air définitivement fermé) alors qu’indiqués comme étant ouverts… Un point de pénalité pour Le Routard. Cela dit, Lonely Planet ne s’est pas mouillé, ne proposant aucun restaurant dans le quartier. Voilà qui justifie bien un point de pénalité aussi ! Le Routard 0 – 0 Lonely Planet, match nul ! Heureusement, le Naschmarkt est plein de ressources, et aujourd’hui, ce sont ses petits restaurants que nous allons découvrir ! Nous nous sommes finalement régalés d’un Wiener Schnitzel et d’un Gulash, précédés d’une soupe de lentilles et d’une assiette de différentes saveurs méditerranéennes (houmous, tzatziki, etc.), le tout arrosé au Apfelschorle bien sûr !
La lumière décline déjà progressivement, et pourtant, nous ne sommes qu’en début d’après-midi. C’est l’heure de se rendre à l’Opéra !!! En chemin, un petite halte s’impose pour prendre une photo devant la Gesellschaft der Musikfreunde in Wien (Société des amis de la musique de Vienne). Arrive la visite à l’Opéra, pour laquelle nous avons le choix entre une multitude de langues : Allemand, Anglais, Espagnol, et même… Japonais ! Pas de trace de visite en Français, nous choisissons donc la visite en Allemand… ou plus précisément, à entendre l’accent de notre guide, en Autrichien ! J’attendais beaucoup de cette visite, qui faisait sans doute partie des immanquables de ce que je souhaitais voir de Vienne, et j’ai été plus que servie : le lieu est à couper le souffle, et la visite guidée permet d’accéder à des endroits normalement interdits au public, comme le côté de la scène où l’on peut admirer le travail des dizaines de techniciens et l’envers du décor insoupçonné lorsque l’on est spectateur. En tant que musicienne, j’ai déjà eu l’occasion de découvrir l’envers de décors de multiples salles de concert, théâtres et scènes nationales, dont certains me paraissaient déjà immenses ; désormais, ma notion d’ « immense » n’est plus la même ! Et je peux à présent me vanter d’être montée sur la scène de l’Opéra de Vienne !
Le soir, nous partons à la rencontre de Vienne en nocturne, avec un véritable périple baristique (article à venir).
Acte III : Vienne la sompteuse
L’acte III raconté par Guirec : c’est ici !
Pour ce dernier jour à Vienne, nous partons tranquillement à la découverte du Belvédère, dont le jardin est somptueux (pour votre information, sachez qu’il est interdit d’y skier et d’y faire de la luge !). En chemin, nous saluons la statue de Beethoven. Puis nous nous rendons au Stadtpark, connu entre autres pour sa statue de Johann Strauss, devant laquelle nous nous arrêtons bien évidemment. Il serait de toute façon impossible de passer à côté sans la remarquer : elle est dorée des pieds à la tête !
Après une pause boissons au Café Prückel, il est temps de se mettre doucement en route vers la gare. Mais il nous reste encore quelques haltes à effectuer ! Une première, touristique, devant la Karlskirche, une seconde, gourmande, au Café Savoy, en périphérie du Naschmarkt, pour partager une pâtisserie aux noix – aussi délicieuse que démesurée !
Épilogue : sprint viennois
J’aurais bien profité encore de la vie dans la somptueuse capitale autrichienne, malheureusement, l’heure de mon train était proche… trop proche d’ailleurs, si bien que je voyais les minutes défiler en attendant le U-Bahn et comptais en même temps celles qui me restaient avant le départ de mon ICE. Heureusement que Guirec le Viennois connaissait tous les emplacements stratégiques pour perdre le moins de temps possible dans les correspondances du U-Bahn.
Finalement, après un sprint final pour remonter tous les escaliers du U-Bahn jusqu’aux quais de la Hauptbahnhof, j’ai réussi à monter dans le train, avant que celui-ci ne démarre ! Et vous savez quoi ? J’étais dans la bonne voiture ! À croire que Vienne a décidé de me sourire jusqu’au bout 🙂
Merci Guirec pour ce week-end viennois ! Profites-en encore le temps de ton Erasmus… et puis quand tu en seras revenu, G. et toi viendrez découvrir Kassel !
[…] de chez moi le Staatstheater Kassel, qui, bien loin tout de même de la somptuosité de l’Opéra de Vienne, propose néanmoins une programmation musicale et théâtrale très riche. Après avoir testé un […]
[…] prix). La dernière fois que j’avais goûté un cocktail de ce niveau-là, c’était à Vienne (hors sujet : article à venir (enfin !) très prochainement – j’ai fini par […]
[…] Berlin express | Apf… sur Wien […]
[…] mais restant dans les pays germanophones, n’oublions pas de mentionner ce voyage à Vienne, que je retiens comme un grand moment de mon année […]