Je connais quelqu’un qui a été collègue saisonnier d’une finaliste au titre de Mademoiselle France ; quelqu’un qui a côtoyé une – à l’époque future – Miss France dans les amphis de médecine de Claude Bernard ; quelqu’un d’autre qui sera classée à l’internat avec cette même – désormais ex – Miss France. Je peux à présent moi aussi rivaliser dans le domaine people-paillettes : « J’ai vu Miss et Mister Germany 2016. ». Avouez que c’est plus exotique !

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Miss et Mister Germany 2016

J’habite à côté d’un centre commercial, que je traverse régulièrement lors de mes différents trajets. Plus qu’un lieu de shopping pour moi, il est devenu un raccourci qui me fait gagner quelques mètres par rapport au « détour » du chemin extérieur, mais surtout, quelques degrés bienvenus en cette période de températures hivernales. Impossible pour moi de passer à côté des animations qui s’y déroulent : la démonstration de machine à café révolutionnaire, les emballages gratuits de cadeaux de Noël, les distributions de bons de réduction… Je suis capable de vous tenir au courant en temps réel de ce qui s’y passe. Vendredi dernier par exemple, il y avait l’élection de Miss et Mister Westdeutschland, élection régionale qualifiant directement pour la compétition de Miss et Mister Germany. En présence de Miss et Mister Germany 2016. Rien que ça ! En fait, pour être honnête, je devrais dire : ça n’était que ça. Rien à voir avec le titre de Miss Deutschland (équivalent du titre de Miss France), qui ouvre les portes des concours de Miss Monde et Miss Univers ; le concours de Miss Germany est un concours de seconde catégorie. Si vous ne me croyez pas, allez lire les articles au sujet de la bataille que se sont livré les deux concours pour savoir lequel était le plus légitime, c’est un sacré feuilleton. Et c’est surtout inintéressant (mais au moins 1. J’ai lu en allemand 2. Je n’écris pas de bêtises sur mon blog). Retenez simplement que Madame de Fontenay ne peut que tirer son chapeau à ses confrères allemands, et fait bien pâle figure avec la création de son concours dissident.

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Mon côté curieux m’a poussée à me rendre au centre commercial à l’heure de l’élection ; mon côté pragmatique m’a conseillé d’avoir une course à faire histoire de ne pas regretter le déplacement probablement inutile. Les deux ont été satisfaits. Je suis arrivée au moment où les Miss finissaient de défiler en robe. En bas des escalators, je me suis trouvée nez à nez avec les Misters qui attendaient leur passage. Au risque de briser un mythe, je vous avoue que se retrouver face à des mannequins tout droit sortis d’un magasine de mode, eh bien ça ne (me) fait ni chaud ni froid. J’ai assisté aux petits discours de présentation des demoiselles, et je dois reconnaître qu’elles s’en sortaient plutôt bien : pour la plupart d’entre elles, le ton et la posture étaient très naturels. Je suis restée pour voir leurs homologues masculins défiler en costumes et se présenter. Je n’ai pas été séduite. Ni par leur physique (vous voyez Baptiste Giabiconi ? Eh bien c’était le même genre – si vous ne voyez pas, vous ne ratez rien), ni par leur discours (soit trop creux, soit trop récités, soit mal assumés ou, au contraire, trop prétentieux). J’en avais assez vu, je suis allée faire mes courses. Au moment où je sortais du magasin, les Miss défilaient en maillot de bain. Le premier passage des Misters ne m’avait pas convaincue au point de rester les voir faire de même. Peut-être que le concours aurait pu devenir intéressant en fait ?

Si cet article vous inquiète sur mon niveau de culture, je vous rassure : pas plus tard que le lendemain, j’assistais à la représentation de Luisa Miller, un magnifique opéra de Verdi. Miss et Mister Westdeutschland peuvent aller se rhabiller !

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