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Lecteurs assidus, vous n’avez pas raté le récit de mes trois premiers passages à Francfort, simplement comme il s’agissait de deux réunions pédagogiques et d’une pendaison de crémaillère, ces premiers séjours n’avaient que très peu d’intérêt – intérêt bloguesque j’entends, car pour le reste, ils étaient respectivement enrichissants et divertissant. Et encore, je ne compte pas le nombre de passages par Francfort lors de voyages en train, sinon cela ferait… beaucoup de passages au compteur.

Le week-end dernier, pour la première fois, je me suis rendue à Francfort dans un but uniquement touristique, et puis évidemment aussi pour revoir certains collègues du Programme Élysée Prim. C’est d’ailleurs P., ma collègue que vous commencez à bien connaître sur ce blog, qui a été la responsable en chef de mon week-end francfortois. Elle m’a ainsi accueillie le samedi en fin de matinée à la Hauptbahnhof (gare principale) de Francfort, pour m’emmener chez elle déposer mes affaires. En attendant sa coloc’ et le copain de cette dernière, nous avons pris le temps de déguster un thé. Puis nous nous sommes mises en route vers un restaurant de sushi à volonté, que je connaissais déjà de mon dernier passage à Francfort. Malheureusement, le restaurant était fermé le samedi midi. Nous avons tenté un deuxième restaurant, il était lui aussi fermé. Nous avons utilisé le joker de l’aide du smartphone, encore une fois, échec total pour tous les restaurants japonais du quartier. Finalement, c’est un restaurant non loin de la Hauptbahnhof, que nous connaissions déjà de mon tout premier passage à Francfort, qui nous a sauvés. Vous le saurez désormais : à Francfort, trouver un restaurant japonais ouvert le samedi midi relève quasiment de la mission impossible. Alors que pourtant, ce ne sont pas les restaurants japonais qui manquent.
Le ventre bien rempli, nous avons ensuite entrepris une excursion sur les rives du Main. C’est là que Francfort m’a fait les yeux doux. Pour reprendre depuis le début, il faut dire que, du peu que j’en connais, Francfort n’est pas une ville que je porte dans mon cœur : il y a, à mes yeux, beaucoup d’autres villes allemandes qui sont bien plus belles, plutôt que ce « Mainhattan » (jeu de mots en référence au quartier new-yorkais – le Main est le fleuve qui traverse Francfort) aux allures de ville internationale. Là, pour cette balade aux avant-goûts printaniers, Francort m’avait réservé un soleil bien séduisant, ce qui a rendu notre excursion fort agréable. Après un passage par une aire de jeux attenante à un terrain de basket, nous nous sommes aventurées dans un lieu étrange ressemblant à un entrepôt : montagnes de sable, gros containers, et lieu abandonné le week-end, je ne sais pas à quoi sert véritablement cet endroit.
En fin d’après-midi, nous avons rejoint les transports communs pour nous rendre à la Stammtisch de P. Il s’agit d’un groupe de travail, en l’occurrence un groupe de travail de Coréen, où, plus que l’apprentissage académique de la langue, l’idée est d’échanger autour de la Corée entre Coréens, Allemands apprenant le Coréen… ou Français apprenant le Coréen, et bien d’autres nationalités. Il est vrai que Francfort, par son contexte très international, permet d’organiser ce genre de rencontres – je ne pense pas pouvoir trouver un groupe de travail en Coréen à Kassel. Ma collègue est donc ravie cette année de pouvoir pratiquer le Coréen, en prévision d’un voyage en Corée cet été. Je n’ai pas compris grand-chose des explications linguistiques, mais j’ai compris que la bière de Corée du Nord était bien meilleure que celle de Corée du Sud. Pour prolonger dans la thématique de la nourriture qui a alimenté les deux heures de Stammtisch, nous avons dîné dans le restaurant qui nous avait accueilli. P. a mis en application ses connaissances en Coréen et a commandé mon menu ; j’ai eu ce que je souhaitais, et c’était délicieux !
De retour chez P., nous avons réservé nos billets de train pour Berlin. Week-end touristique en vue ? Non, séminaire pour l’enseignement de la langue française ce week-end, il s’agit donc d’un déplacement professionnel (mais bien sûr, cela sera l’occasion de retrouver nos collègues berlinois). Cela fut l’occasion de vérifier une fois de plus que le prix des billets de train n’est corrélé ni à la distance parcourue, ni au temps de trajet.

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillées plus tôt que prévu, et en avons profité pour faire une petite excursion dans le quartier. Puis nous avons rejoint la Hauptbahnhof, où un voyage à la « campagne » nous attendait : une journée inter-promotions entre participants du Programme Élysée Prim dans le Taunus, la banlieue nord de Francfort. Nous étions attendues avec C., une autre collègue francfortoise (l’autre maîtresse en maillot de bain de décembre), chez un collègue de notre « promo », qui est marié à une Allemande (ancienne participante à l’échange, c’est d’ailleurs en France qu’ils se sont rencontrés) et papa depuis septembre (l’un des fameux bébés OFAJ). En père très objectif, il nous avait déjà dit que sa fille était un très beau bébé, mais nous voulions tout de même vérifier cette information. Et nous la confirmons ! Le soleil était également au rendez-vous pour cette journée, et le café en fin de repas sur la terrasse a été très apprécié. Mais avant cela, nous avons fait un véritable repas à la française : apéritif, crêpes bretonnes (cuisinées par un véritable Breton) salées ET sucrées, café gourmand ; pas de doute, pour la nourriture, notre collègue et sa femme penchent plutôt du côté français lorsqu’ils reçoivent.
En fin d’après-midi, l’heure fut venue de reprendre le train pour « la ville ». En attendant mon train à la Hauptbahnhof, comme il était l’heure du goûter, P. et moi avons dégusté une glace. Puis je suis montée dans mon ICE, pour retrouver la paisible tranquillité de ma petite ville de Kassel, sans son métro, son affluence et ses buildings. On est quand même mieux chez moi qu’à la ville 😉

Merci pour ce week-end ensoleillé les Francfortois ! Et à très vite à Berlin !

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