Pour ceux qui tiennent le compte des visites que je reçois à Kassel, vous savez déjà que dans la catégorie des visites familiales, il ne manquait plus que celle de ma soeur. Depuis dix jours, la catégorie est complète ! Et pour ceux qui lisent assidûment ce blog, vous en attendiez peut-être le récit avec impatience, au moins pour son début, qui raconte la fin du Spontan Chill in Kassel.

Nous revoilà à la Hauptbahnhof, attendant le train en provenance de Francfort. Nous avons de la chance, il n’avait que5 minutes de retard. Vu l’heure, pas le temps de traîner, direction chez moi. Après une rapide installation, nous voilà, comme au bon vieux temps de nos soirées pyjama, prêtes à « dormir »… sauf que, contrairement au bon vieux temps, soit nous nous faisons vieilles, soit nous étions vraiment fatiguées, en tout cas, nous avons vraiment dormi immédiatement (et je ne n’écris pas ça parce que nos mamans passent souvent par ici !). Dommage, car cette fois-ci, nous n’aurions dérangé ni nos parents, ni même mes coloc’s, tous les deux absents pour le week-end. Le lendemain, réveillée comme la veille de bonne heure, je me suis éclipsée pour aller acheter des Brötschen pour le petit déjeuner. Puis re-direction la Hauptbahnhof, de jour cette fois-ci, pour dire au revoir à notre Hambourgeoise. Direction ensuite le Karlsaue Park, mon cher parc à qui toutes les saisons vont si bien. Après cette marche matinale, direction l’université, non pas pour travailler, mais pour déjeuner à la Mensa. Puis l’estomac bien rempli (la Mensa est toujours une bonne valeur sûre), nous nous sommes rendues au musée de la Straßenbahn (tramway). Ce musée, comme quelques autres dans Kassel, n’est ouvert que le premier samedi du mois. Et l’on comprend rapidement pourquoi : la gestion du musée est très familiale, le lieu en lieu-même donne l’impression de pénétrer dans un salon particulier, et après avoir payé l’entrée auprès du petit-fils, et aperçu la grand-mère qui nettoyait la cuisine, c’est sous la surveillance du grand-père, qui a fait office de gardien dans l’unique salle du musée, que nous avons entamé notre visite. « Pauvre grand-père, obligé de s’improviser gardien pour deux touristes ! » pensez-vous ? Eh bien, détrompez-vous : il s’est assis au milieu de la pièce pour mettre en marche le circuit de trains électriques, et a passé tout le temps de notre visite à jouer avec. J’ai presque eu des remords à quitter le musée et le priver ainsi de son jeu, mais, par chance, une famille est arrivée au moment où nous nous apprêtions à partir.Un trajet en Straßenbahn plus tard, nous revoilà dans le centre-ville de Kassel. J’ai escorté ma soeur jusqu’au Grimmwelt, et après lui avoir expliqué rapidement les incontournables de la visite sur le plan, je l’ai laissée en autonomie pour la visite. J’aime beaucoup ce musée, mais deux visites en deux jours… n’abusons pas des bonnes choses !
Lorsqu’elle est revenue du musée, j’ai emmené ma soeur faire les courses. Rien de bien palpitant en terme d’achats alimentaires, mais c’était l’occasion de lui montrer un supermarché allemand.
Pour le dîner, nous sommes restées dans la thématique allemande en nous régalant de Schnitzels, dans l’une de mes bonnes adresses. Et comme la vie est bien faite, il se trouve qu’à quelques centaines de mètres de ce restaurant, l’un de mes bars préférés s’y trouve ! Nous nous y sommes donc rendues pour déguster un cocktail – l’occasion pour moi de découvrir une nouvelle carte des cocktails du mois.
De retour chez moi, parce qu’il était encore tôt, parce que ma soeur voulait regarder un programme quelconque en allemand, et parce que nous étions seules à la maison, nous avons regardé la fin de l’émission du jour de « Deutschland sucht den Superstar » (l’équivalent de la « Nouvelle Star »). Une activité pas si futile qu’il n’y paraît puisque l’émission m’a permis de tenter d’expliquer à ma soeur ce qu’était le Schlager (une sorte de musique de variété allemande, mais avec une connotation plus péjorative qu’en Français), et de lui présenter l’icône allemande du moment en la matière : Helene Fischer. Et vous ne devinerez jamais ce que j’ai découvert quelques jours plus tard en regardant les dernières vidéos de Karambolage : au même moment, un sujet de l’émission était consacrée à Helene Fischer (la vidéo : ici). Arte va encore plus loin que ce que je pensais : ce n’est pas uniquement mon blog qui est espionné, mais toute ma vie en Allemagne qui est mise sur écoute !

Le lendemain, après un bon repos, nous nous sommes mises en route pour bruncher. Malheureusement, mon adresse initialement planifiée était déjà complète, je saurai désormais qu’il faut réserver. Mais ce n’est pas un refus qui a entamé notre motivation à aller bruncher, et nous nous sommes rabattues sur un plan B.
Puis a commencé un circuit touristique que je connais par coeur : les thermes (avec, nouveauté du mois de mai, l’ouverture du toboggan et une nouvelle cascade en extérieur), puis Herkules. Avec, encore une fois, une nouveauté, et quelle nouveauté : le début des Wasserspiele. Lorsque les beaux jours arrivent, ont lieu le week-end aux pieds de Herkules les Wasserspiele, les jeux d’eau. Tout démarre au pied de la statue, puis, au rythme des marcheurs, l’eau s’écoule jusqu’à rejaillir au niveau du Schloss Wilhelmshöhe (château du parc de Wilhelmshöhe – parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) en un impressionnant geyser. Le spectacle était grandiose. Et encore, nous n’avons eu ce jour-là que la version allégée : les Wasserspiele ont démarré un peu plus bas et nous n’avons pas eu les illuminations éclairant l’eau. J’aurai la chance d’assister à la totale pour la fête d’anniversaire des 300 ans d’Herkules, mais je ne vous en dis pas plus, car j’aurai de la visite ce jour-là, et il serait dommage que le planning soit dévoilé ici 😉

Nous sommes ensuite descendues encore plus bas que les Wasserspiele pour passer devant le château, traverser un bout du parc et regagner enfin le tramway. Afin de rentrer chez moi, une escale prévue dans un Eiscafé m’a permis d’en tester un nouveau.
De retour chez moi, nous nous sommes affairées à la préparation du dîner, car le temps nous était compté : à 20 heures, nous avions rendez-vous avec la France pour savoir si la bouteille de rouge allait pouvoir accompagner notre repas. À 20h01, la bouteille de rouge était débouchée pour trinquer à la victoire… de la préservation des relations franco-allemandes. Puis, dans un registre plus intellectuel que la veille, mais toujours dans un but de divertissement en VO, nous avons regardé Cinderella de Kenneth Branagh, en Allemand. Une fois de plus, j’ai pu constater que les studios de doublage allemands sont excellents : je connaissais déjà le film dans sa version anglaise, la version allemande ne m’a pas arraché les oreilles.

Le 8 mai, jour férié en France (d’où la présence de ma soeur) mais pas en Allemagne, je suis allée travailler. Ma soeur m’a rejoint pour la fin de matinée, mais, mauvais alignement de l’emploi du temps, mes deux heures de fin de matinée n’ont pas eu lieu. Après la Mittagspause (pause déjeuner) au Nordsee (le célèbre fast-food de poisson allemand), nous sommes retournées à l’école, et elle a pu assister à une partie de mon AG de Français avec le groupe des « petits ». L’observation n’a pas été de tout repos puisque mes élèves lui ont posé quelques questions… en Allemand bien sûr !
La fin d’après-midi est vite arrivée, et pour la quatrième fois en cinq jours, je me suis à nouveau rendue à la Hauptbahnhof. Mais cette fois-ci, pas de nouvelle invitée à aller chercher !

Merci pour ces deux visites tuilées 🙂 et merci pour toutes les sucreries allemandes et françaises qui seront bien dégustées !

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