Astuces de sioux pour (donner l’impression de) mieux parler allemand

Quel que soit son niveau de langue, il y a toujours un moyen de donner le change très facilement en ayant recours à quelques subterfuges. Voici mes cinq astuces testées et approuvées qui doperont votre niveau d’allemand et forceront l’admiration de vos interlocuteurs natifs… à condition de bien les manipuler. Sinon, comme en matière de tricherie sportive, vous vous ferez démasquer et décevrez vos plus grands fans. Le blog décline toute responsabilité en cas de contrôle positif !

1. Vouvoyer son interlocuteur

Bien que loin de nécessiter un recours systématique au bescherelle, la conjugaison allemande a ses petites difficultés sur lesquelles tout germanophone novice peut trébucher, surtout au cours d’une conversation où le temps de réflexion est réduit par rapport à l’écrit.
La solution : passer au vouvoiement. Cela évite de conjuguer au présent de l’indicatif et à l’impératif, puisqu’il suffit de reprendre l’infinitif du verbe. Cela marche pour tous les verbes. Même avoir. Sauf être.
Efficacité de l’astuce : 100%… jusqu’au moment où votre interlocuteur vous enjoindra à passer au tutoiement. Ce qui avec les Allemands arrivera très rapidement !

2. Abuser des verbes de modalité

En parlant de conjugaison, ceux-là vous ont souvent donné du fil à retordre lors de vos années d’étude de l’allemand. Eh bien, rentabilisez votre travail, utilisez-les ! D’ailleurs, s’il n’y avait que quelques conjugaisons à retenir, ce serait ces verbes. Vous ne voyez toujours pas de qui je veux parler ? Les verbes de modalité bien sûr ! Sous-titre : les verbes auxiliaires qui ont la magie d’exprimer la volonté, le pouvoir et le savoir. Un super-pouvoir tel qu’il vous dispense bien souvent de préciser vos pensées par un infinitif. Exemple : « Ich will ins Kino gehen. » (« Je veux aller au cinéma. ») s’exprime et se comprend tout aussi bien en « Ich will ins Kino. » . Pratique lorsque son vocabulaire est limité.
Attention toutefois si vous dites « Ich kann französisch. » (« Je sais parler français. »), précisez bien votre pensée… sinon ce sont celles de votre interlocuteur qui vont s’enflammer !

3. Parsemer son discours de mots authentiques

Je ne suis pas en train de vous conseiller d’avaler des pages de dictionnaire pour en retenir les mots à rallonge qui font bien allemand. Au contraire, faites court et ne retenez que ces mini-mots qui donneront une saveur authentique à vos phrases : denn, tja, eigentlich, genau, etc. Une utilisation à bon escient et c’est votre phrase entière qui sonnera bien plus germanique.

4. Abréger dès que possible…

… pour éviter les déclinaisons et fautes d’orthographe sur les mots à rallonge. Conseil ne marchant bien évidemment qu’a l’écrit !
C’est ainsi que vous pouvez vous dispenser d’écrire les adjectifs ordinaux in extenso en ayant recours au point (1., 2., etc.), ou abréger un tas de mots (au hasard : d.-fr. au lieu de « deutsch-französich… » (franco-allemand), «  » désignant la déclinaison).

5. Avoir recours à l’anglais

Si vous avez oublié ou ne savez tout simplement pas dire un mot en allemand, passez sans aucune hésitation à l’anglais. Autant en français vous passeriez pour un snob ou un prétentieux en parlant de la sorte, autant en allemand, personne ne vous le reprochera. Il se peut en plus que vous frappiez en plein dans le mille et que le mot approprié soit le mot anglais Je repense invariablement à ce moment où j’avais employé le mot laptop, ne sachant pas trop comment désigner mon ordinateur portable… et où je m’étais rendu compte que j’étais malgré moi tombée sur la bonne traduction allemande. Mes lecteurs de la première heure auront déjà deviné le conseil que je vais prodiguer pour assurer l’efficacité de cette méthode : soigner son accent… anglais !
Et si l’anglais vous effraie, vous pouvez tenter le recours au français. Mais votre discours sonnera quelque peu désuet. Prenons par exemple le cas du rendez-vous galant. Autrefois, les Allemands employaient le mot Rendezvous, alors qu’aujourd’hui, le français est de plus en plus délaissé au profit du mot anglais date. Vous remarquerez au passage que, abstraction faite du débat de l’usage croissant de la langue de Shakespeare au profit de la langue de Molière, la langue de Goethe n’a toujours pas de mot à elle pour désigner un rendez-vous romantique.

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