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Tout a commencé par un clin d’oeil envoyé à mes deux anciens coloc’s. Je me trouvais place des Halles à Strasbourg et impossible de ne pas penser à Kassel en voyant la Woman walking to the sky. L’oeuvre « originale » se trouve en effet devant la Hauptbahnhof (gare principale) de Kassel, à cinq minutes de là où nous habitions, et fait partie de ces vestiges des précédentes éditions de la documenta qui ont intégré le paysage de la ville.
Réaction immédiate du petit coloc’, qui s’étonne que les Strasbourgeois ont eux aussi leur Himmelsstürmer. Réaction différée du grand coloc’ qui, le lendemain, répond que je l’ai sûrement volé à Kassel. Je reconnais bien là son humour. Voilà où aurait pu s’arrêter la discussion, à l’image des échanges furtifs que nous avons de temps à autre. Sauf que cette fois-ci, ô surprise, le grand coloc’ enchaîne en me demandant si je suis encore à Strasbourg. Affirmatif. Il me précise qu’il y est jusqu’en fin de journée avec sa Bavaroise, et que si j’ai un peu de temps, il serait ravi de prendre un café. Après concertation avec Apfelstrudel, rendez-vous est pris au salon de thé Grand’Rue, où, en parfaits Français, nous arrivons après les Allemands.

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« Nice to meet you! » . Apfelstrudel donne le ton dès les présentations : la conversation se fera en anglais. Une première pour moi de m’entretenir dans cette langue avec le grand coloc’, et j’avoue que j’ai à plusieurs reprises profité des discussions scientifiques d’Apfelstrudel et de la Bavaroise pour bavarder plus aisément en allemand avec lui. C’est ainsi que j’ai appris que notre appartement n’avait plus aucun de ses trois habitants de 2016/2017. Le grand coloc’ a déménagé en forêt noire, et le petit, à Kassel. J’avoue avoir eu un petit pincement de nostalgie, sachant en plus qu’en juin dernier, tous deux y habitaient encore (encore eut-il fallu pour que vous le sachiez que je vous livre le récit des Retrouvailles acte II – un jour sans doute). Une page s’est définitivement tournée, mais j’aime savoir que l’histoire de notre trio perdure(ra) en-dehors des murs de la Kölnische Straße, et au-delà de Kassel.

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