Plasmaspende (ou Blutspende, la suite)

Après l’expérience concluante de mon premier don de sang en Allemagne, j’ai tenté le don de plasma. Et, encore une fois, je valide ! Contrairement à l’article précédent, celui-ci sera plus court – à l’image d’ailleurs de ma deuxième visite au Blutspendezentrum.

Je vous avais raconté que la partie pré-don était relativement longue. En fait, à partir de la deuxième visite, tout va plus vite ! À la place du premier questionnaire, vous devez remplir simplement une feuille avec quelques questions, qui servent à vérifier que pendant les dernières semaines, vous n’avez pas été exposé(e) à une situation de contre-indication au don (rendez-vous chez le dentiste, séjour à l’étranger, etc.). Exit toutes les questions de fond. Quant aux deux autres questionnaires que vous avez remplis la fois précédente (le QCM sur votre connaissance sur les IST, et la feuille du bonhomme avec les boucles d’oreilles / tatouages), vous les retrouvez tout simplement sur le dossier que le secrétariat vous prépare à votre arrivée. Pratique, non ?
Sur la seule feuille que vous remplissez, à la toute fin, vous pouvez cocher si vous le souhaitez la case « Arztgespräch erwünscht » (« entretien avec le médecin souhaité »). Il est cependant précisé qu’un entretien peut vous être « imposé », même si vous avez coché la case. Cela a été mon cas : à la fin de mon passage chez l’infirmier, ce dernier m’a annoncé que je devrais tout de même rencontrer le médecin, étant donné qu’il s’agissait de mon premier don en plasma dans ce centre. Ce n’est qu’à compter du prochain don que je pourrai me dispenser de cette étape.

Comme la dernière fois, j’ai attendu sagement que mon nom soit annoncé au micro, et cette fois-ci, à la place du « Frau N. » que je m’étais mentalement préparée à entendre, j’ai été appelée par un : « Madame N. ». Le médecin du jour était un francophile, d’ailleurs bien plus enclin à me questionner sur les raisons de ma venue à Kassel, qu’à mener l’entretien médical.

S’agissant du don, plusieurs changements par rapport à mes petites habitudes françaises :

  • C’est l’usine… Il y a 50 fauteuils dans une même salle, et ils sont rarement vides ! À peine un don est-il fini que le donneur suivant est déjà en train de s’installer.
  • … mais il y a peu de personnel. J’ai compté 5 personnes dans la salle, dont une ou deux qui n’étaient manifestement pas destinées à s’occuper des donneurs, mais plutôt à réaliser toutes les tâches annexes au don (enregistrement des données, étiquetage des pochettes et tubes, réapprovisionnement en matériel, etc.). Je suis loin du suivi aux petits oignons de mes sites franciliens ! Ici, pas de bouteille d’eau qui vous est apportée (et même ouverte) sur demande, pas de magazine proposé : on donne, et puis c’est tout, au suivant !
  • Quelle que soit votre taille, quel que soit votre poids, même régime pour tout le monde : on vous prélève 750 mL de plasma ! En France, je n’avais jamais donné au-delà de 550 ou 600 mL. Et je rappelle qu’en Allemagne, vous pouvez donner deux fois plus souvent votre plasma (toutes les semaines) qu’en France (toutes les deux semaines).)
  • Malgré la quantité prélevée, le don est plus rapide : seulement trois cycles de prélèvement sont nécessaires pour réaliser votre don (pour 550 mL en France, j’étais habituée à cinq cycles)

Voilà, maintenant je suis incollable (et vous l’êtes également !) sur le don de sang ou de plasma en Allemagne 🙂

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