Bildschirmfoto 2017-05-26 um 10.14.11Samedi 23 avril 2011, Gare du Nord
Retour de séjour de vacances, fin de ma deuxième partie de stage pratique BAFA. Au moment où je veux acheter un ticket de RER pour rentrer chez moi, je constate que mon portefeuille a été volé.
Le lendemain, je suis au commissariat avec ma Maman pour enregistrer une déclaration de vol – ce même commissariat qui, en août 2016, recevra ma procuration pour les élections.

Samedi 30 avril 2017, chez mes parents
« Bonjour, ici le commissariat de Ville-du-Val-de-Marne, est-ce que je pourrais parler à Mlle E.N. s’il vous plaît ?
– Euh… elle n’est pas là.
– Bien, pouvez-vous m’indiquer dans ce cas où se trouve cette personne ?
– En Allemagne.
– Et que fait-elle là-bas ?
– Elle y travaille depuis août dernier.
– D’accord, et quel est votre lien avec cette personne ?
– Je suis sa sœur.
– Très bien, je vous explique l’objet de mon appel : on vient de nous déposer au commissariat le contenu de son portefeuille, notamment sa carte d’identité et sa carte d’électeur, est-ce que vous avez la possibilité de venir les chercher rapidement ? »
Précisons que ma sœur n’avait pas immédiatement en tête l’historique du 23 avril 2011 ; ce n’est qu’au fur et à mesure de la conversation que les pièces du puzzle se sont réimbriquées – j’imagine encore sa panique d’entendre la police me chercher puis son inquiétude de savoir que mes papiers, dont elle a tout d’abord pensé qu’ils étaient actuels, avaient été trouvés dans le département voisin.

J’ai ainsi récupéré mon portefeuille six ans après son vol. Sans le portefeuille, ni l’argent liquide qu’il contenait bien sûr, mais autrement, tout le contenu y est. J’ai eu de la chance. Non pas de le retrouver, mais que le policier présent ce jour-là au commissariat prenne la peine de me retrouver. Autrement, tout aurait été envoyé au bureau central des objets trouvés à Paris, et j’aurais dû payer 10 euros… par pièce pour tout récupérer. Je dois également remercier le contexte électoral d’entre-deux-tours qui a poussé le policier à s’assurer que le contenu de mon portefeuille serait remis le plus tôt possible à sa propriétaire : il a expliqué à ma sœur qu’en voyant une carte d’identité et une carte d’électeur, il s’est immédiatement dit qu’une électrice ne pourrait pas aller voter le week-end suivant. Heureusement qu’il n’a regardé que le recto des pièces périmées.
J’ai pensé un moment que la tâche lui avait été facilitée par ma déclaration de vol, mais en récupérant l’enveloppe dans laquelle il avait glissé ce qu’il restait de mon portefeuille, j’ai vu que le numéro de téléphone griffonné n’était pas celui que j’avais donné six ans plus tôt. Il est donc passé par les pages blanches pour me retrouver. Alors pour le remercier de son geste, je lui ai envoyé un Ritter Sport. Chocolat noir brownies si vous voulez tout savoir.

Et sinon, qu’y avait-il de si important dans mon portefeuille il y a six ans ?

  • des cartes de fidélité de parfumerie
  • des cartes cadeau : malheureusement, à l’époque je ne savais pas que l’on pouvait faire opposition à ses cartes cadeaux comme on peut le faire concernant une carte bancaire. Désormais, lorsque l’on m’offre une carte cadeau, soit j’en note le numéro si je la glisse dans mon portefeuille, soit je la laisse chez moi.
  • ma carte 12-25, ancêtre de la carte jeune : de mémoire, elle périmait quelques temps plus tard, et commander un ersatz pour la fin de sa période de validité ne valait pas les 15€ que j’aurais dû débourser.
  • ma carte de fidélité liée à la carte 12-25 : désormais, cette carte est obsolète, le programme de fidélité Smiles n’existe plus, et maintenant, c’est avec ma carte Grand Voyageur que je peux faire enregistrer mes billets ainsi que ma carte jeune. Plus pratique, et plus utile.
  • ma carte vitale : il se trouve qu’en mai 2011, sans que je ne demande rien à personne, une nouvelle carte vitale m’a été envoyée.
  • ma carte étudiante : sans doute ce qui m’a dans l’immédiat le plus handicapée puisque je me souviens être allée passer mes rattrapages avec un certificat de scolarité et la déclaration de vol de ma carte d’identité. Soit trois pages A4. On a vu moins encombrant en terme de justificatif de scolarité.
  • ma carte bleue : ma toute première carte bleue, une VISA électron avec laquelle on ne peut payer ni au péage, ni au wagon-bar du TGV. Aujourd’hui, ma carte bleue est verte, je ne bloque plus la file d’attente au péage, et je peux payer avec au wagon-bar. Sauf que la plupart du temps, c’est un ICE que j’emprunte, et je paye donc en espèces.
  • ma carte de retrait de livret A
  • ma carte de retrait de livret jeune : je ne sais pas si un jour je l’ai utilisée, mais au mois, cela me penser qu’il faut que je me préoccupe de l’expiration prochaine du livret.
  • la carte de visite de mon auto-école : j’ai quand même pu passer mon code et obtenir mon permis sans.
  • ma carte de bibliothèque : aujourd’hui, la bibliothèque a déménagé, et est devenue une médiathèque
  • ma carte d’identité : je pensais ruser en attendant son expiration pour demander l’établissement de la nouvelle gratuitement, mais, en cas d’impossibilité de donner l’ancienne CNI, la mairie vous fera payer, ancienne carte périmée ou non !
  • ma carte électorale : tamponnée les 20 et 27 mars 2011. Dans mes souvenirs, mes premières élections avaient toujours été les présidentielles de 2012. Comme quoi, ma mémoire n’est pas infaillible !

Bref, mis à part la carte d’identité, rien qui n’aurait valu la peine de débourser 150 euros !

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