Je vous avais parlé il y a deux semaines de FranceMobil, aujourd’hui je vous présente son pendant allemand : Mobiklasse (ex-DeutschMobil). Vous aurez je pense déjà deviné les grandes lignes du programme : 11 lecteurs allemands, rattachés aux instituts Goethe et autres maisons franco-allemandes, sillonnent les régions de France pour promouvoir, auprès du jeune public, la langue et la culture allemandes.
Le but de cet article n’est pas de vous parler de la candidature à ce programme (si toutefois des lecteurs allemands de moins de 30 ans sont tentés, sachez que cette année les inscriptions sont closes – rendez-vous en février 2020 pour tenter votre chance), mais d’informer mes collègues professeurs qui, peu importe s’ils enseignent ou non l’allemand, souhaitent bénéficier d’une intervention Mobiklasse.

Pour organiser un événement Mobiklasse, rien de plus simple : il suffit de remplir ce formulaire pour prendre contact avec le lecteur de votre région, et de se laisser guider par les indications. Il peut être prévu un maximum de quatre animations par établissement au cours d’une même journée.
Pas besoin de parler allemand, pas besoin d’enseigner l’allemand à vos élèves, qui d’ailleurs peuvent être totalement novices en allemand. Votre seule mission est d’assister à la séance Mobiklasse pour veiller au bon comportement des élèves. Mais la plupart du temps, tous sont captivés par les jeux proposés par l’intervenant ou concentrés pour formuler leurs phrases en allemand, si bien qu’il n’y a pas besoin de faire de discipline.

En réalité, certains élèves sont parfois à contenir : je vous laisse en juger par vous-même avec cette double anecdote, tirée tout droit de l’intervention en avril 2018 de l’animateur Mobiklasse dans mon école de l’époque.
À la toute fin de sa première intervention, le lecteur Mobiklasse troque l’allemand pour le français afin de discuter avec mes élèves des raisons de son intervention et du choix de leur langue vivante (précisons que c’était l’intervention pour le groupe de tous les CM2 germanistes de l’école, qui apprenaient l’allemand depuis le CP). En leur demandant : « Est-ce que vous savez pourquoi je suis venu aujourd’hui ? », je ne pense pas qu’il s’attendait à cette réponse unanime des élèves : « Pour voir la maîtresse ! ».
Quelques dizaines de minutes plus tard, lors de sa seconde intervention (avec cette fois-ci ma classe de CM2 et donc une majorité de non-germanistes), l’intervenant se présente – intégralement en allemand – et donne, entre autres informations, son âge. Il veut s’assurer que les élèves ont bien compris ; ces derniers lui répondent par l’affirmative, en lui précisant qu’il a 52 ans. Vous vous doutez bien que ce n’était pas le bon âge, alors les voilà repartis pour un tour de gymnastique pour remettre les chiffres dans le bon ordre. Après validation de leur réponse, mes élèves se moquent bien d’avoir compris quelque chose en allemand, mais s’empressent en revanche de lui préciser : « comme la maîtresse ».

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