Il y a ceux à qui je rappelle régulièrement qu’ils sont les bienvenus ici mais dont je doute qu’ils me feront l’honneur de leur visite d’ici juillet 2017, et puis celles à qui on le dit une fois en coup de vent et qui sont déjà dans le train pour Kassel avant même de se le faire répéter.
Le week-end dernier, j’ai reçu chez moi deux collègues du Programme Élysée Prim : P., que je connais depuis mai dernier et avec qui j’étais déjà partie à Munich, ainsi que C., une renouvelante de l’échange que j’ai connue cette année lors de nos journées pédagogiques à Francfort pour l’enseignement du Français. À nous trois, nous cumulons trois académies, et autant d’expériences d’enseignement différentes : école à classe unique dans une ZEP en milieu rural dans l’académie de Bordeaux pour P., institut médico-éducatif (IME) dans l’académie de Nantes pour C.. Mais cette année, nous enseignons toutes les trois le Français en école élémentaire, toutes les trois dans le même Land. Et dans la même ville pour C. et P. : Francfort (mais pas les mêmes écoles). C’est ça aussi la magie du Grundschullehreaustausch : rencontrer des collègues français que l’on n’aurait peut-être jamais eu l’occasion de connaître en France.

J’ai pu me comporter en touriste dans ma propre ville, mais également jouer les locales pour faire découvrir toutes les facettes de Kassel à mes invitées. Voici ce que nous avons eu le temps de faire en un peu moins de quarante-huit heures :

  • Un goûter au Weihnachtsmarkt (marché de Noël). Thème des frères Grimm oblige, nous nous sommes régalées de pommes au four des personnages des célèbres contes, parmi lesquelles la Schneewittchenapfel (pomme de Blanche-Neige), empoisonnée au Marzipan (une sorte de pâte d’amande). Le tout arrosé de sauce à la vanille, de Grand Marnier, et décoré d’amandes effilées. Un vrai poison en effet : on en goûterait bien encore !
  • Un dîner dans un running sushi, que j’avais repéré il y a quelques semaines, mais que je ne pouvais tester sans la présence de P., notre experte de cuisine asiatique.
  • Une promenade jusqu’au Karlsaue Park et son orangerie, mon espace de footing jusqu’à fin septembre, que j’avais délaissé à l’arrivée des basses températures, et que j’ai retrouvé plus effeuillé et plus embrumé, mais tout aussi grandiose.

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  • Un déjeuner à la Mensa (restaurant universitaire), l’occasion de (re)découvrir l’excellent rapport qualité-prix du lieu… surtout quand le tarif étudiant nous est d’emblée accordé.
  • Une visite du Grimmwelt Museum (musée Grimm) (article plus détaillé à venir), avec contemplation du panorama que le site du musée (en hauteur) offre sur les alentours de Kassel.
  • Un passage au-dessus du Karlsaue Park, de nuit, pour arriver jusqu’au Staatstheater.
  • Un second goûter au Weihnachtsmarkt, à base de vin chaud cette fois-ci. Un régal encore une fois !
  • Un dîner dans un restaurant asiatique à volonté à deux pas de chez moi, dont je respire les senteurs à chaque fois que je me rends à la salle de sport, sans pour autant m’y arrêter. En plus du restaurant, j’ai découvert les Glückskekse (gâteaux de la chance), des petits biscuits que l’on doit casser en deux pour en découvrir le message. Pour moi, c’était : « Es erwartet Sie eine Reise. » (« Un voyage vous attend. »). Le gâteau savait déjà que j’entreprendrai un périple Alsace-Île-de-France-Alpes-Île-de-France pour Noël, quel devin !
  • Une soirée imprévue chez moi, que nous avons prise en cours de route en rentrant du restaurant. À peine avions-nous franchi la porte de l’appartement que nous nous sommes retrouvées avec un verre dans une main, et une bouteille de vin de Bordeaux dans l’autre. Une arrivée en cours de soirée des plus françaises donc, et heureusement que je connaissais la plupart des amis de mon coloc’ présents ce soir-là, sans quoi nous aurions sans doute entretenu quelques clichés ! Cette soirée fort conviviale a été également l’occasion pour mes collègues françaises de mettre un visage sur des prénoms entendus lorsque nous nous donnons des nouvelles, et pour mes amis allemands de changer un peu de leur Française habituelle pour parler France, Français et clichés.
  • Un brunch au Rokkeberg. Estelle m’en vante les mérites depuis que je suis arrivée à Kassel, et nous l’avons bien remerciée pour l’adresse ! Assiettes de fromage, de charcuterie, muesli, petit déjeuner à l’anglaise, ou à la française, sucré, salé, sans oublier les boissons : il y en a pour tous les appétits, tous les goûts, et tous les budgets ! La preuve : du groupe d’étudiants au couple de riches retraités avec son chien, on peut y croiser n’importe qui. Le lieu en lui-même est très étonnant : on se croirait dans un salon particulier, et si l’on est chanceux, on obtient une table avec un canapé. On enlèverait presque ses chaussures pour s’y affaler ! L’emplacement du restaurant d’ailleurs, au milieu d’un quartier résidentiel plutôt chic, loin des rues des bars ou restaurants, laisserait penser que l’on s’invite chez des gens.
  • Deux heures de détente aux Kurhessen Therme, les célèbres bains thermaux de Kassel connus jusqu’au Japon. J’ai pu utiliser le bon que la mairie m’avait offert lors de mon Anmeldung, mais même sans entrée gratuite, je reviendrai ! Il faisait particulièrement froid le jour où nous y étions, ce qui a rendu notre baignade dans le bassin extérieur d’autant plus agréable. Nous avons aussi profité de l’un des saunas, plus ou moins longtemps selon les degrés de tolérance de chacune à la chaleur. Quant aux autres saunas, nous ne nous y sommes pas aventurées… ceux-ci sont des saunas typiquement allemands, ce qui implique de s’y rendre intégralement nu !
  • Une contemplation de loin du Herkules, la statue emblématique de Kassel trônant sur les hauteurs du Wilhelmshöhe Park. Vu le temps qu’il faisait, et dont nous disposions, nous avons privilégié les bains chauds à la promenade boueuse !

À qui le tour pour la prochaine visite ? 🙂

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