foto

Même si je ne suis pas le calendrier de vacances parisiennes, la semaine dernière avait comme un petit goût de vacances pour moi : elle a tout d’abord commencé par un beweglicher Ferientag (jour férié que l’école fixe quand bon lui semble – dans la limite d’un certain nombre de jours par année scolaire tout de même) pour compenser la fin de la première moitié d’année et ses remises de bulletins, et s’est poursuivie par la visite de ma famille. Enfin, presque toute ma famille : mes parents, et mes frères. Soit deux-tiers de mes Geschwister (mot allemand très pratique englobant à la fois les frères ET les soeurs). Le tiers restant viendra en mai – la maligne, elle a bien choisi sa saison pour venir !

Mardi soir, je me suis rendue à la gare pour faire un comité d’accueil digne de ce nom, et escorter ma famille jusqu’à leur hôtel. C’est à cette occasion que j’ai appris que dans le ICE, les enfants reçoivent un petit jouet : un ICE miniature. Bizarrement, jamais un contrôleur ne m’en a offert un lors de mes différents trajets. Dommage !

Mercredi, la véritable découverte de Kassel commencé ! Je me suis rendue à l’école, mais pendant ce temps, les touristes se sont promenés au Wilhelmshöhe Park, un parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Après une visite du Herkules, statue trônant fièrement au point culminant du parc, ils ont affronté la neige et le verglas pour redescendre dans la forêt du parc.
Après un déjeuner à base de Currywurst qui a, paraît-il, ravi mon plus petit frère, l’après-midi a été placée sous le signe de la détente aux Therme. Nous nous sommes ensuite rejoints au centre-ville pour flâner dans quelques boutiques, notamment une librairie et une papeterie.
Le soir, nous avons dîné à la Mensa (restaurant universitaire), au rapport qualité-prix toujours imbattable, même avec le tarif « visiteurs » (et encore une fois, le tarif étudiant m’a été facturé d’office… mais chut, ne me dénoncez pas !).

Jeudi, j’ai passé mon tour sur le Grimmwelt (musée des frères Grimm) que je connais déjà, et je me suis rendue à l’école. Nous nous sommes ensuite retrouvés à l’heure du déjeuner dans un restaurant asiatique à volonté, bon marché et de qualité convenable. En tout cas, la vue sur la Friedrichsplatz y était agréable.
L’après-midi, j’ai pu, à l’occasion d’une Projektfest (présentation des projets de l’école) faire visiter mon école principale. Ce qui a le plus frappé mes visiteurs du jour : l’autonomie et l’assurance des petits élèves allemands, la présence de nombreux parents malgré le jour et l’heure (un quelconque jeudi à 14h30) la grandeur de ma salle de cours, l’équipement de la cuisine pédagogique… et le fait que le portail, donnant directement sur la cour de l’école, soit systématiquement ouvert.
Après cette visite au coeur de mon quotidien allemand, retour aux sources françaises : j’ai convié tout le monde à une Crêpes-party chez moi. Enfin, chez nous : mes deux coloc’s, et le frère de l’un d’entre eux présent aussi ce soir-là ont bien évidemment eu droit à leur part de crêpes. Pour ne pas trop les dépayser, j’ai servi de la bière avec les crêpes… et du Apfelschorle en guise de cidre pour les sans-alcool.

Après le repas de la veille, une bonne journée d’excursion s’imposait pour digérer un peu. Le vendredi a été consacré encore une fois au Wilhelmshöhe Park, mais cette fois-ci ce sont les châteaux de Wilhelmshöhe et du Löwenburg qui ont eu l’honneur de notre visite. L’occasion pour moi de visiter deux monuments où je n’étais pas encore allée, et d’utiliser mon bon de bienvenue offert par la mairie.
Après une halte en fin d’après-midi au Rokkeberg pour se réchauffer, le début de soirée a été sportif : les hommes de la famille ont voulu profiter de la salle de sport de leur hôtel. Quant à moi, j’ai voulu faire découvrir à ma Maman ma salle de sport (et par la même occasion, les cours de Zumba Fitness) ; malheureusement, affluence et sécurité obligent, cela n’a pas été possible.
Le dîner a été également sportif, pour nos estomacs : nous nous sommes arrêtés dans un restaurant italien à deux pas de chez moi qui sert des pizzas aux dimensions gigantesques. Le dessert n’a même pas été envisagé (quand je vous disais qu’au restaurant en Allemagne, un plat suffisait…).

Samedi matin, pendant que les touristes franciliens se sont rendus au Spohr Museum (musée Spohr, compositeur ayant vécu à Kassel et ayant beaucoup composé pour la clarinette… deux raisons qui suffisent à me faire aimer cet artiste !), que j’avais visité en septembre, j’ai cuisiné la fin de la pâte à crêpes. J’avais oublié de préciser que l’avant-veille, j’avais « légèrement » surestimé les proportions de pâte à crêpes… ou plutôt, l’appétit de mes convives. Mais comme me l’a dit mon coloc’ : on ne prépare jamais trop de pâte à crêpes. J’ai donc laissé une partie du surplus chez moi, et apporté l’autre à l’école ce matin. Mes collègues ont bien apprécié cette petite surprise (on ne peut que bien se faire voir de ses collègues à l’école lorsque l’on apporte à manger, à plus forte raison lorsque la spécialité culinaire est française).
Le midi, direction un café-restaurant sur la Friedrichplatz. Je craignais qu’il soit « attrape-touriste », mais il ne l’est pas. J’y reviendrai sans doute, et testerai le buffet du brunch, dont nous avons vu les restes – appétissants !
L’après-midi, un nouveau musée nous attendait : le Hessisches Landmuseum, recommandé – à juste titre – par le guide Michelin. Le musée permet à la fois d’avoir une vue imprenable sur la ville lorsque l’on monte tout en haut de la tour du 4è étage, et de balayer l’histoire de la région, en passant par toutes les périodes historiques. J’ai eu un petit moment de nostalgie lorsque nous avons parcouru les pièces du premier étage, entièrement consacré à la Préhistoire. J’y ai revu en trois dimensions les objets et reconstitutions des paysages étudiés avec l’une de mes classes de l’année dernière : ce sont de nombreuses perles et remarques improbables qui me sont revenues en mémoire lors de nos déambulations.
En fin d’après-midi, un détour par quelques magasins s’est imposé : ici, tout est fermé le dimanche, il s’agissait donc la dernière possibilité d’acheter divers produits et spécialités typiques du pays.
Le soir, pour notre dernier véritable repas ensemble à Kassel, nous avons choisi un restaurant typique allemand, voisin de l’italien de la veille. Un vrai régal ! Je sais déjà où j’emmènerai mes grands-parents lorsqu’ils viendront me rendre visite.

Dimanche, pas le temps de faire une grasse matinée ! Après nous être instruits la veille sur la région, nous en avons appris davantage sur la ville au Stadt museum. Comme son cousin de la veille, le musée, récemment rénové, est très agréable à visiter : vastes espaces, mise en valeur des objets exposés, propreté et aménagement bien réfléchi sont les ingrédients d’une visite réussie.
Il ne nous restait plus qu’une spécialité allemande à faire : le Nordsee. Non, nous ne sommes pas allés jusqu’aux côtes nordiques de l’Allemagne, mais dans l’un des établissements de la célèbre chaîne de restaurant/fast food allemande cuisinant le poisson à merveille. Un paradoxe lorsque l’on sait qu’en Allemagne, le poisson est peu cuisiné, si ce n’est pas apprécié.
Les dernières minutes de réunion familiale ont sonné, et après ce bon repas, tout le monde est venu une dernière fois chez moi pour récupérer les bagages, et se diriger vers la gare. Fin d’une semaine bien occupée !

Merci pour ces quelques jours aux saveurs de vacances franciliennes ! Et merci pour le Lillet, la bouteille trône dans l’entrée et guette la prochaine soirée pour être entamée 😉

Share: