Un mois tout pile après mon très sympathique week-end à Trier, il était prévu que L. et moi passions un week-end tout aussi sympathique à Kassel. Et c’est ce que nous avons fait ! Vous avez peut-être vu passer notre récit en photos et légendes franco-allemandes sur un célèbre réseau social, en voici un récit un peu plus détaillé. Après le Hinspiel (match aller), place au Rückspiel (match retour) – ne me remerciez pas pour la leçon de vocabulaire footbalistique, je l’ai moi-même reçue de mes élèves.

Comme à chaque fois que des week-ends ofajiens s’organisent, il n’y a pas de temps à perdre, alors dès les premières minutes des retrouvailles, le mot d’ordre est : efficacité. Le dîner d’arrivée de L. a donc été programmé par messages WhatsApp échangés lorsque celle-ci était sur la route, et moi au supermarché. Les wraps poulet-poivrons maison ont été choisis à l’unanimité, et appréciés par tous, mes deux colocs y compris. Ces deux derniers nous ont ensuite accompagnées dans un bar non loin de chez nous. En sirotant nos cocktails (lentement, vu le prix – tout de même dérisoire par rapport à Paris), nous avons rencontré un candidat à l’élection municipale qui avait lieu deux jours plus tard. Il nous a bien évidemment distribué ses tracts, mais également un autocollant de raton-laveur (l’emblème de Kassel, en raison du fait que les ratons-laveurs y causent bien des dégâts).

Le lendemain, après un petit déjeuner acheté par mes soins pendant que tout le monde dormait, L. et moi nous sommes promenées au Karlsaue Park, et avons marché jusqu’à mon école principale. Alors que nous étions en train de jouer nous promener sur l’aire de jeu attenante au parc, nous avons croisé quatre de mes élèves. Une grande première pour moi, il fallait bien que cela m’arrive un jour ! Heureusement que la partie de tennis de table était passionnante, sans quoi ils auraient vu leur professeur de Français en train de s’amuser sur une balançoire. Comme chaque personne à qui je montre l’école, L. en est tombée sous le charme – et encore, samedi oblige, nous n’en avons parcouru que l’extérieur et la cour de récréation.
Après une halte déjeuner dans le délicieux restaurant vietnamien que j’avais découvert il y a quinze jours, nous avons entrepris une excursion vers Herkules, cette statue aux inspirations antiques qui domine Kassel et son Wilhelmshöhe Park. En attendant notre tramway, nous avons pu constater que la campagne politique battait son plein. Assez étrange pour mes habitudes de Française : habituellement, ce sont les week-ends précédant les élections qui agitent la vie locale, puis la veille, pas grand-chose, alors qu’ici, je n’avais jusqu’à présent rien vu hormis les affiches de campagne. Le candidat de gauche avait investi la Königsplatz avec de gros moyens : estrade, orchestre, et, comme à chaque fois qu’un événement a lieu en Allemagne, des stands de snacks accompagnés des bancs et tables. Un autre candidat de gauche avait investi la Friedrichplatz, avec des moyens plus modestes (seulement des personnes et des tracts), le tout sur fond de chansons… françaises. Il y avait comme un petit air de fête de l’humanité à Kassel.
Après un trajet sous un soleil exceptionnel, nous sommes arrivées au sommet de Kassel. Le temps nous a permis d’avoir un vue plongeante imprenable sur Kassel… et m’a permis de me rendre compte encore une fois à quel point Kassel est une ville magnifique (mon avis est très objectif).
De retour au centre-ville de Kassel, avant de rentrer chez moi, nous nous sommes arrêtées dans un Eiscafé. Mon premier Eiscafé de l’année ! Pour ceux qui ne connaissent pas cette institution germanique, j’en reparlerait bientôt (elle fera d’ailleurs l’objet d’un article de la série des 10 commandements).
L’estomac bien rempli par la glace, et les batteries rechargées par la halte chez moi, nous nous sommes mises en direction de la patinoire pour une soirée « Eisdisco » : certains samedis soirs, la patinoire se transforme en piste de danse. J’avoue que vu mes talents de patineuse artistique ou de danseuse sur glace, cet intérêt était pour moi plutôt limité, mais L. a pu nous dévoiler ses talents de glisse que je ne connaissais pas encore ! En sortant de la patinoire, mon coloc’ m’a proposé de rejoindre son groupe d’amis dans un bar de la Friedrich-Ebert Straße. Nous avons bien évidemment accepté ! L. a pu ainsi avoir un aperçu des soirées conviviales qui font désormais partie de mes habitudes les samedis soirs où je suis à Kassel, et apprécier la compagnie de mon cercle d’amis ici.

Le lendemain, nous voulions aller bruncher au Rokkeberg, mais nous n’avons pas pu obtenir de place. Contre toute attente, c’est au Eberts, où mon oncle et moi avions brunché deux semaines auparavant, que nous avons obtenu la dernière table pour deux disponible. Moi qui pensais qu’obtenir une table dans ce lieu un dimanche matin relevait de la mission impossible si l’on avait pas réservé au moins une semaine à l’avance… j’ai pu vérifier l’adage « Qui ne tente rien n’a rien » ! Tellement enthousiasmée par le lieu et la qualité du « petit » déjeuner, L. m’a invitée, merci 🙂
En guise de promenade digestive, nous avons pris le tramway jusqu’aux Therme, où nous avons passé deux heures de détente fort appréciables.
L’effet détente a été de courte durée sur le chemin du retour, puisqu’un sprint final nous attendait pour notre dernière heure : nous devions rentrer chez moi, je devais aller voter (cela fera l’objet d’un article à part) et préparer mes affaires, et nous devions en plus chercher la voiture de mon invitée garée à quelques stations de tramway de chez moi, pour arriver à 16h53 à la gare pour que je puisse prendre mon train. Et finalement, Ende gut, alles gut (Tout est bien qui finit bien), nous avons tout réussi ! J’ai même eu le temps de me tromper de bureau de vote. Et de m’acheter un goûter avant de monter dans le train. On avait largement le temps en fait !

Merci ma poulette pour ce week-end ; reviens quand tu veux 🙂

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