Programme Élysée Prim : les formations

L’un des nombreux avantages du Programme Élysée Prim, par rapport à d’autres programmes en lien avec l’étranger, est que vous êtes accompagné(e)s par l’OFAJ du début à la fin. Petit calendrier commenté de ce qui vous attend si vous participez un jour à ce programme.

1. Le stage de mai

Fin mai avant votre année scolaire dans le pays étranger, vous participez à un stage de quatre jours auquel sont conviés tous les enseignants (français comme allemands) nouvellement accueillis dans le programme. Les objectifs de cette première rencontre sont multiples, et le planning est chargé : rencontre avec le responsable du Land d’affectation pour les Français, réunions par académie pour les Allemands ; test de langue (écrit et oral – mais pas de panique, il n’est ni éliminatoire, ni stigmatisant) ; temps de formation-réflexion divers (exemples : présentation de l’école en Allemagne et en France ; pourquoi partir en Allemagne ? / en France ? ; objectifs et craintes).

Parallèlement à ce stage, les enseignants (français comme allemands) rentrant en France ou en Allemagne lors de l’été qui arrive participent à un stage de fin de programme de trois jours. Il y a chevauchement des deux stages, si bien que le jour passé en commun permet d’échanger avec des collègues ayant déjà vécu le programme, et pouvant nous livrer de précieuses informations (sur un poste, pour un logement, etc.).

Les années paires, le stage se déroule en Allemagne ; les années impaires, en France (la ville change à chaque fois). Le logement (en chambre double) et la nourriture sont intégralement pris en charge. Pour votre aller-retour, l’OFAJ vous verse un double taux*.

Pour ma part, j’ai participé à ce stage du 24 au 27 mai 2016 à la Sportschule de Hennef (en Allemagne, près de Cologne). Je garde un excellent souvenir de ce stage, qui, au-delà de tout ce qu’il m’a apporté pour l’échange, a été une véritable bouffée d’air à l’approche d’une fin d’année scolaire qui s’annonçait intense, et en plein milieu d’un feuilleton « rectoradministratif » très éprouvant. Les temps d’échanges, formels comme informels, m’ont replongée dans des ambiances de formation BAFA/BAFD, où l’on ressort fatigué(e) tant le rythme de réflexion est intense, mais enrichi(e) de tant d’échanges et de rencontres en si peu de temps. Il paraît que la première impression est la bonne ; le Programme Élysée Prim confirme pour moi cet adage : j’ai d’emblée senti que je m’embarquais pour une aventure enrichissante, que je vis aujourd’hui.

2. Le stage pédagogique et interculturel

Tout début août, vous retrouvez tous les nouveaux collègues de l’échange, et si en mai le stage n’était qu’un avant-goût de ce qui vous attendait, là, l’aventure commence pour de bon ! Vous commencez par quatre jours de stage, tout autant – voire davantage – intenses que ceux du mois de mai. L’objectif de ce stage est de former les Français à l’enseignement du FLE (Français Langue Étrangère), et les Allemands à l’enseignement du DaF (Deutsch als Fremdsprache – Allemand en tant que Langue Étrangère). Il y a par conséquent beaucoup de temps de formation où Français et Allemands sont séparés, mais les temps informels et les repas servent aussi à retrouver les collègues de l’autre pays ! Quant aux temps de formation sur l’interculturel, ils se font bien évidemment en mélangeant Allemands et Français.

Tous les ans, le stage se déroule à… BERLIN ! Le logement (en chambre double) et la nourriture sont intégralement pris en charge.

J’ai effectué ce stage du 3 au 7 août 2016, dans un hôtel-centre de séminaire dans le quartier de Pankow. J’ai trouvé ce stage passionnant, et d’un haut niveau en terme de contenu. J’en suis ressortie avec plein d’idées CONCRÈTES de ce que je pourrais mettre en place lors de mon année en Allemagne, d’objectifs RÉALISTES que je pouvais me fixer et faire atteindre à mes élèves, et j’ai pu durant ces quatre jours me constituer une véritable boîte à outils PRATIQUES et FONCTIONNELS dès la rentrée. En clair : une VÉRITABLE formation pédagogique. J’aurais même été prête à payer pour pouvoir, lors de ma sortie du programme, suivre cette fois-ci la formation inverse (DaF) avant d’avoir à enseigner l’allemand à mon retour en France.
Comme temps de stage informel marquant, je retiens une visite de Berlin par un collègue berlinois, qui a été le guide touristique d’une vingtaine de collègues français ; la visite s’est terminée au restaurant, avec une tablée des plus animées – et des plus mémorables !

3. Le stage linguistique

À peine le temps de vous remettre du stage pédagogique et interculturel (un jour de repos !) que le stage linguistique démarre, pour deux semaines. Plus précisément : cours du lundi au vendredi, avec le week-end entre les deux pour souffler.

Tous les matins, direction un centre de formation en langues pour former les Allemands au français, et les Français à l’allemand. La matinée débute par une « phase nationale », où Allemands et Français sont séparés et suivent des cours de langue, dispensés par des enseignants spécialistes de FLE et de DaF. L’effectif de ces cours (groupes d’une petite dizaine de participants) permet un véritable apprentissage de la langue. Puis vient le moment de la « phase bi-nationale », où Allemands et Français sont mélangés, pour continuer l’apprentissage de la langue de l’autre, mais cette fois-ci selon la méthode tandem. Ce temps est également l’occasion d’en apprendre davantage sur les pratiques scolaires et de la vie quotidienne de part et d’autre du Rhin.

Après un déjeuner (à l’heure allemande, soit vers 14h) sur le lieu du centre, vous êtes libres de faire ce que vous voulez ! Mis à part deux temps imposés les après-midis (une réception à l’OFAJ et une visite historique de Berlin), aucun programme n’est fixé. C’est donc l’occasion rêvée de profiter de Berlin en tant que touriste, tout en ayant l’avantage de ne pas visiter la ville au pas de course puisque vous y restez un certain temps. Autre avantage : vu le nombre de collègues présents, il y a toujours quelqu’un partant pour une visite, une sortie, etc.

Tous les ans, le stage se déroule également à… BERLIN ! Le logement (en chambre simple, soit chez l’habitant (dans ce cas, un Allemand et un Français sont logés dans la même famille), soit en hôtel) et la nourriture (sauf le dîner et le week-end) sont intégralement pris en charge. Pour votre aller-retour à Berlin, l’OFAJ vous verse un double taux*.

Si vous ne saviez pas encore que j’adorais Berlin, vous voilà désormais au courant ! Ne serait-ce que pour passer encore autant de temps à Berlin, je serais prête à participer à nouveau au programme. Mais au-delà de l’aspect touristique, ce stage linguistique m’a été fort utile : baigner autant dans la langue allemande, tout en ayant des cours, c’était la formule idéale en guise d’introduction à mon année en Allemagne. Sans pour autant me faire significativement progresser sur la langue d’un point de vue académique, ces deux semaines m’ont permis de me replonger dans l’allemand, de me débloquer par rapport à l’oral, et de me constituer une valise remplie d’aides aussi diverses que précieuses (du vocabulaire en rapport avec l’école, des modèles de mails, des décodages anticipés de ma vie quotidienne en Allemagne, etc.). Je pense que sur ce dernier point, j’ai pris de nombreuses semaines d’avance et ai évité (et évite encore aujourd’hui) de nombreux tâtonnements à mon arrivée en Allemagne par rapport à quelqu’un qui n’aurait pas suivi ce stage. Le rythme est, comme tous les stages du programme, intensif, et malgré ses allures de vacances, il s’agit d’un véritable stage studieux. Par exemple, le soir, quand je rentrais à mon hôtel après une après-midi / soirée d’excursions, je me replongeais dans mon vocabulaire du jour, ou revoyais un sujet abordé le matin.

4. Le stage bi-national

Malgré son nom, ça n’est pas la première fois qu’Allemands et Français se retrouvent ensemble pour un stage. Cette rencontre à mi-parcours permet de se retrouver et d’échanger sur divers points de nos expériences : les difficultés rencontrées en classe et/ou dans le pays de l’autre, les outils que nous avons mis en place cette année dans l’enseignement du FLE ou du DAF, la place importante dans l’interculturel dans nos vies quotidiennes, etc. Cette rencontre est également la dernière fois que tous les participants d’une promotion se rencontrent (cf. 5).

Tous les ans, le stage se déroule au Centre International d’Études Pédagogiques (CIEP) de Sèvres, en région parisienne (92). Le logement (en chambre simple) et la nourriture sont intégralement pris en charge. Pour votre aller-retour, l’OFAJ vous verse un double taux*.

J’ai participé à ce stage du 9 au 11 janvier 2017, et ce n’est pas sans émotion que j’ai fait mes adieux aux collègues qui prévoient de renouveler.

5. Le stage de mai… et la boucle est bouclée

Je vous parlais en 1. des sortants du programme qui participaient eux aussi à un stage. Eh bien ça y est, à vous de participer au stage en voyant les petits nouveaux au début de leur aventure. Outre la journée de tuilage avec le stage des entrants, vous passez un test de langue (pour voir si, et à quel point, vous avez progressé par rapport au début du programme), et des temps de réflexion sur l’échange. N’oublions pas de mentionner la préparation des 10 commandements à transmettre aux nouveaux collègues.
Si jamais vous renouvelez le programme, vous ne participez à ce stage que la deuxième année de votre expérience. C’est donc le seul stage de l’échange où, outre les entrants du programme, vous rencontrez de nouvelles têtes : ceux qui ont passé deux ans en échange si vous n’avez effectué qu’un an, ou ceux qui n’ont passé qu’un an en échange si vous en avez fait deux. Et puis les Français découvrent avec étonnement des Allemands rentrant après parfois plus de dix ans en France… car oui, côté français, la règle est inflexible : deux ans, pas plus, mais côté allemand, selon conditions, le renouvellement peut être renouvelé.

Les années paires, le stage se déroule en Allemagne ; les années impaires, en France (la ville change à chaque fois). Le logement (en chambre double) et la nourriture sont intégralement pris en charge. Pour votre aller-retour, l’OFAJ vous verse un double taux*.

J’ai participé à ce stage du 20 au 22 mai 2017, à Reims.

*taux : l’OFAJ a mis en place une grille prenant en compte votre académie (ou Land) d’origine ainsi que l’académie (ou Land) de destination pour chacune des formations. De cette grille découle un taux forfaitaire censé payer un aller simple pour chacune des combinaisons possibles ; ce taux détermine quel montant vous sera versé pour chacun des stages (d’où l’indication du « double taux » pour les stages, ce qui correspond à un aller-retour). Tout cela a été sans doute savamment calculé, car la plupart du temps, le forfait versé couvre (à peu près) tous vos frais de déplacements. Et surtout, ce système évite de devoir remplir des notes de frais, de garder des justificatifs, de renvoyer le tout… et permet d’être « remboursé » de son aller-retour à une vitesse record (dans les jours qui suivent le stage !).

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